FNSEA, l'ANIA, UIPP : A qui profitent les qualités lucratives des OGMs !
Quel est l'intérêt de la FNSEA et de l'ANIA à promouvoir la culture des OGMs ? Pour comprendre le sens de cette question, il est utile que nous vous précisions que cet article est écrit en réaction à l'article du journal Le Monde (lien), dans lequel il fait grand bruit de la rupture des négociations entre la FNSEA (syndicat agricole) et l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires). Nous pensons qu'il est indispensable de revenir à la source pour comprendre ce dossier épineux !
En effet, pour comprendre l'intérêt de la FNSEA, de l'ANIA ainsi que ceux de l'UIPP, il est utile de préciser que les OGMs sont des plantes génétiquement modifiées, stériles ne pouvant pas normalement se reproduire dans la nature. Sauf que dans la réalité des OGMs ont été retrouvé dans des cultures non OGMs ! Ce qui représente une menace pour toutes les cultures non OGMs, dont les cultures biologiques et bio-dynamique par exemple.
Mais revenons à notre question de fond, celle qui est importante et qui explique la pression qu'exerce les lobbies puissants des semenciers et des industriels sur le Haut Conseil des biotechnologies, chargé de se prononcer sur les cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM). Quel est l'intérêt de la FNSEA et de l'ANIA à promouvoir la culture des OGMs ? Vous ne voyez pas ? Nous vous mettons sur la piste avec ce premier indice...
Les indices !
Premier indice, chaque année les agricultures doivent acheter les semences OGMs (idem pour les hybrides, stériles également) ! Second indice, ces plantes font l'objet d'un brevet et doivent donc être acheter sous peine de poursuites et d'amendes ! Troisième indice tout aussi intéressant, ces plantes sont fragiles, elles requièrent de grands renforts de béquilles phytosanitaires (engrais et pesticides en tous genres) que l'agriculteur doit bien sûr acheter...
Avez-vous trouvé ? Aïe ! Oui vous avez trouvé ! Les OGMs ont une première qualité remarquable au yeux de leurs fervents défenseurs : Ils permettent de gagner de l'argent, beaucoup d'argent. Mais ce n'est pas tout ! Les OGMs permettent aussi de fidéliser les clients, un euphémisme pour indiquer avec douceur que les OGMs permettent de rendre totalement dépendant l'agriculteur en lui retirant "en douceur" la création de ses propres semences !
Ils adorent ce business !
Quels sont les acteurs économiques qui adorent ce modèle de business : Les hommes d'affaires, les financiers, les banquiers, les assureurs quoiqu'ils rechignent à assurer des risques de cette nature, les semenciers et tous les industriels gravitant autour de l'agriculteur, non pas le profil du petit paysan mais le profil de l'agromanager qui rêve de gigantisme. Et parmi ceux qui figurent aussi dans la liste de ce qui apprécient ce business nous trouvons le syndicat FNSEA et l'UIPP, l'Union des Industries de la protection des plantes.
Petit rappel historique expliquant en partie l'origine de OGMs & vertus supposées des OGMs
L'agriculture a débuté lorsque l'homme a commencé à apprivoiser les plantes sauvages tout en les sélectionnant. La sélection permettait et permet toujours à des dizaine voire des centaine de millions de paysans de choisir les graines qu'ils sélectionnent afin d'en faire des semences à planter l'année suivante. Malheureusement, dans ce modèle économique, l'UIPP et ses adhérents n'y trouvaient pas leur place économique parce que les paysans possèdent et échangent leur propre semences.
D'où la nécessité de trouver un moyen, des moyens pour "forcer le destin" de la nature généreuse et contraindre le paysan à acheter des graines qui ne se reproduisent pas. Les semenciers l'avaient déjà mis en œuvre avec les plantes hybrides dès les années 70. Cependant, il semble que cela ne suffisait pas ! Ce n'était pas assez lucratif !
Les défenseurs des OGMs n'ont bien sûr pas le même avis. Pour eux ces plantes auraient des vertus et permettraient de sauver le monde paysan de la misère, de la famine, de l'exploitation ! Si cet argument est vraisemblable dans le cas de la production de certains médicaments dans domaine de la médecine, ces vertus sont imaginaires pour les paysans. En effet, dans ce cas, pourquoi protéger ces plantes par des brevets ? Pourquoi rendent ces plantes stériles ? Pourquoi persister dans l'usage des produits pesticides qui tuent les sols ? Pourquoi faire la promotion de monoculture alors que les éco-systèmes fonctionnent sur la diversité ?
La réponse, nous l'avons ! Elle simple, réaliste, digne de notre civilisation basée sur l'accumulation de richesse et du business à tout va. Et c'est ici que nous revenons sur le sujet de Creersansdetruire : dans notre modèle économique nous avons l'obligation de vendre (un produit ou un service à quelqu'un) pour vivre économiquement parlant ! Cette obligation de vendre poussent les moins scrupuleux d'entre nous à échafauder des modèles économiques qui contribuent à encourager la prédation des ressources, l'exploitation des peuples les plus soumis et de ravager l'environnement. C'est catastrophique pour notre civilisation mais l'Homme doit gagner sa vie !
Le piège de notre modèle économique : L'obligation de vendre !
Une fois de plus, le modèle économique dans lequel nous sommes pose problème, le véritable problème qui est la cause d'un cortège désastreux de catastrophes en tous genres : Pollution, empoisonnement, déforestation, esclavagisme à grande échelle... bref le pillage des ressources sans aucune limite jusqu'à ce que la nature, les éco-systèmes s'effondrent !
Les OGMs permettant d'illustrer en long en large et en travers les pièges de notre modèle économique ! Les OGMs, plantes Ô combien miraculeuses pour les uns (vente de semences, vente de pesticides, ventes de matériels en tout genre pour chouchouter ses plantes fragiles) sont les pures produits d'un modèle archaïque et dépassé qui entraîne notre civilisation sur une voie dramatique. Les paysans et les éco-systèmes sont les premiers touchés violemment.
L'avis et conseil de Creersansdetruire
Lorsqu'il apparaît nettement qu'une erreur d'appréciation (C'est euphémisme ici ! ) a été faite, il est nécessaire de changer de cap, changer de voie et changer d'horizon ! Le problème des adhérents l'UIPP, de la FNSEA et de l'ANIA est donc le suivant : Le modèle économique des OGMs n'est pas soutenable ! D'où les difficultés qu'ils posent lors des négociations. Ce sont des dinosaures d'un modèle économique insoutenable. Ils sont en voie d'extinction et c'est la raison qui les poussent à user de la force.
La question de fond : Il reste à imaginer la reconversion des adhérents de l'UIPP s'ils ne peuvent plus vendre leurs semences OGMs aux agriculteurs (adhérents de la FNSEA) pour la simple et bonne raison que les industriels (adhérents de l'ANIA) ne parviendront plus à vendre aux commerçants les produits contenant des OGMs que les consommateurs boudent et continueront à bouder !
Primum non nocere
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